Three stories, Alan Bennett, LRB, £7.99
Amateurs d'humour anglais, vous allez vous régaler!
Three stories - The Laying of Hands, The Clothes They Stood Up In, Father !Father! Burning Bright - est un condensé de nouvelles tragicomiques détonnant.
Alan Bennett, acteur et écrivain reconnu pour ses pièces de théâtre (Beyond the Fringe) et plateaux de télévision, pose un regard à la fois tendre et ironique sur les travers de la société anglaise. Il cingle avec un humour destructeur l'obsession British des notions de classe (The Laying of Hands), de propriété (The Clothes They Stood Up In) et de frustration sexuelle (Father !Father! Burning Bright).
L'auteur, épinglé pour son physique d'éternel écolier à lunettes, s'amuse de l'ambiguïté du langage : nous ne pouvons pas prétendre à comprendre la signification des mots d'autrui en se référant à notre propre usage de la langue. Ainsi dans The Clothes They Stood Up In, Martin, déménageur, prend naïvement possession des affaires des Randsome et reconstitue exactement leur appartement chez lui, après avoir trouvé un mot (qui ne lui était pas destiné) sur lequel était écrit : « Leave exactly as it is but feel free to use » . Total quiproquo !
L'évidente « anglicité » de Bennett n'est pas plus réductive que la « russité » de Tchékhov. Les personnages qu'il met en scène sont ancrés dans un environnement social particulier mais abordent des thèmes universels tels l'écart entre la conscience de soi-même et la réelle capacité à changer (cf. Mrs Ransome dans The Clothes They Stood Up In).
Le leitmotiv de ce Yorkshire (Leeds) de naissance se résume dans les propos qu'il a tenu après l'enterrement des commandos tués à Goose Green pendant la guerre des Malouines: « Not English I feel now. This is just where I happen to have been put down. No Country. No Party. No Church. No Voice" (source:BBC).
Bibendum Restaurant and Oyster Bar
Michelin House, 81 Fulham Road, London SW3
Tube station: South Kensington/Knightsbridge
Tel.: 020 7589 0864
Sous le hall du bâtiment Michelin, venu s'y établir en 1909, un étalage de fruits de mer frais: huîtres, moules, coquilles Saint-Jacques mais aussi langoustes et caviar.vous donnent d'ores et déjà l'eau à la bouche. Difficile de résister malgré les prix au kg qui dépassent la raison. On hésite mais le bouche à oreilles veut que l'on aille vérifier par soi-même les éloges chuchotées sur cet établissement devenu culinaire en 1985.
Le restaurant à l'étage donne sur une salle au design à la fois moderne et authentique avec ses tableaux qui encadrent les premières publicités du fabricant de pneu français. La déco intérieure confiée à Sir Terence Conran, simple et chique, se reflète dans les assiettes : pas de présentation artistique mais succulence assurée.
Pour commencer nous avons testé la soupe de poissons avec ses croûtons et rouille maison (£11) : exquise. Nous avons poursuivi avec un risotto à l'encre de seiche accompagné de calamars cuits à la plancha (£18.75) ainsi que des moules marinières relevées par une sauce au vin blanc savoureuse et légère (£15.75). Le Chardonnay qui accompagnait notre repas se laissait déguster trop facilement (£4.25 le verre) ! Une crème brûlée (£7.5) est venue combler le tout avec un café et ses mignardises (£4) dignes de la fine pâtisserie française.
Vous l'avez compris, il ne reste plus qu'à vous faire inviter !
NB : Casual wear fortement déconseillé.
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